Pourquoi je quitte (presque) les réseaux sociaux
Je pensais traverser une petite baisse de moral, mais en réalité, c’était bien plus que ça. Ce n’était pas juste un manque d’inspiration passager, mais un épuisement profond. J’ai toujours aimé créer, partager, échanger autour de mon travail… mais ces derniers mois, quelque chose s’est essoufflé.
Les réseaux sociaux, censés être un espace de connexion, sont devenus une source de pression permanente. Publier régulièrement, suivre les tendances, capter l’attention…
Un monde virtuel qui a bien changé
Illusion marketing
Quand j’ai commencé à partager mon travail en 2009, tout était plus simple. Il suffisait de poster ses créations et les échanges se faisaient naturellement.
Aujourd’hui, l’algorithme dicte le rythme, et il faut sans cesse trouver de nouvelles stratégies pour exister. Tout est devenu formaté, répétitif, calculé.
Ce que je cherchais à travers mes posts, c’était du partage sincère. Mais l’authenticité elle-même est devenue une stratégie marketing. Je me suis mise à douter : est-ce vraiment encore moi derrière ces publications ?
C’est pouquoi je quitte les réseaux sociaux : l’épuisement numérique
Un climat toxique
Les réseaux fonctionnent sur un principe simple : si on ne publie pas assez, on disparaît. Si on ne suit pas les tendances, on est oublié. Ce système m’a longtemps semblé nécessaire, mais il m’a aussi vidée de mon énergie.
J’ai commencé à ressentir une fatigue qui allait bien au-delà du simple fait de « manquer d’envie ». Ma créativité n’était plus un plaisir, mais une obligation.
Les dérives des réseaux
Et encore plus, ce qui me touche, ce sont les messages de haine qui circulent, les fausses informations, les images manipulées.
Les réseaux sont devenus un lieu où tout est déformé, où l’on cherche à plaire, à vendre, à faire réagir, au lieu de créer des liens sincères.
Je ne supporte plus cette atmosphère.
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L’hypocrisie de l’écran
Il y a aussi une contradiction qui me gêne : celle d’interdire aux enfants de passer trop de temps devant les écrans, tout en y consacrant soi-même des heures pour « travailler ».
C’est une hypocrisie que je n’ai plus envie de cautionner.
Retrouver du temps pour ce qui compte vraiment
Cette remise en question m’a poussée à réfléchir à ce que je voulais vraiment. Passer plus de temps à créer sans penser à la mise en scène. Lire un bon livre sans être interrompue par une notification. Profiter des moments simples avec ma fille.
J’ai compris que ma place n’était plus dans cette course au contenu. J’ai envie de retrouver du plaisir dans ce que je fais, sans chercher à plaire aux algorithmes.
C’est ce pourquoi je quitte les réseaux sociaux : l’épuisement numérique
L’évidence du lâcher-prise
Alors, j’ai pris une décision. Je ne vais pas totalement disparaître des réseaux, mais je vais m’en éloigner autant que possible. Je ferai peut-être quelques apparitions furtives, juste pour partager des nouvelles et diriger celles qui le souhaitent vers mon site.
Mais il n’y aura plus rien de bien rodé, plus de stratégie. Ce sera freestyle, au gré de mes envies. Et tant pis si ce n’est plus « dans l’air du temps »… Je n’ai jamais suivi les modes de toute façon !
le blog
Un retour aux choses simples
Ce que je veux, c’est un espace plus calme et sincère, à l’ancienne, comme les blogs d’autrefois. Un endroit où je pourrais écrire sans pression, partager mes créations, mes inspirations, mes réflexions, sans chercher à plaire à un algorithme.
Je sais que ce n’est pas « ce qui marche » aujourd’hui, mais peu importe. Ce qui compte, c’est d’être en accord avec moi-même.
Je reviendrai de temps en temps sur Instagram ou Facebook, pour donner des nouvelles, mais cela sera plus rare et plus simple. Je préfère ne plus me perdre dans des stratégies épuisantes.
Et maintenant ?
Ce changement est une grande remise en question, mais je suis convaincue qu’il me fera du bien.
Si tu veux continuer à suivre mon travail, je t’invite à me retrouver ici, sur ce blog, un peu comme un journal intime. Un espace plus calme et personnel, où je pourrais exprimer librement ce que je suis, ce que j’aime, et ce que je crée, ou via ma newsletter.
Je ne disparais pas, je change juste de rythme.
Merci à toutes celles et ceux qui ont été là depuis le début, qui m’ont suivie dans mes différentes aventures. J’espère que ce nouvel espace te plaira et qu’on pourra continuer à échanger autrement, plus simplement.
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Oh ça me met un peu tristoune quand même cette nouvelle ! Même si je peux la comprendre. Quand on prend du recul, on se rend compte à quel point les réseaux ont changé beaucoup de choses sur notre manière de travailler, notre concentration et, comme tu l’as dit, l’hypocrisie de la situation.
J’aime encore trop le fait de pouvoir tout plein de formes d’art au même endroit, mais tu n’es pas la première que je connais à faire un retour aux sources, et c’est assez inspirant.
J’espère que tu continueras à partager ici tout ce que tu testes, créé, et des petits moments de vie sympas à échanger 🙂
Oh mais non, ne sois pas triste, moi aussi ça me fait bizarre de le dire pour acter la chose. Je ne prends plus de plaisir, ni à poster, ni à consommer de contenu.
C’est un gros ras le bol, mais ce n’est rien de triste, je suis même plutôt heureuse de cette décision 😊 j’ai vraiment besoin de souffler et de travailler différemment, sans prise de tête, et de retrouver goût à la création, et surtout cette petite boule de feu, qui m’animait de fierté, une fois que j’avais terminé une collection 😁
Oh oui, je ne dois pas être la première et je ne serais très sûrement pas là dernière, à faire ce retour en arrière. Parfois j’adorerai retrouver un vieux téléphone sans connexion, juste de quoi appeler et répondre aux SMS 😜